Yearbook 2008

Antaiji


Kukai (Paris, 47)


Tout d'abord avant de donner mon sentiment , je voudrais remercier Muho et tous ceux qui se sont investis dans l'organisation des sesshins lors de la venue de Muho en Europe cet été.

Je voudrais aussi remercier Muho pour tout ce qu'il nous offre à chaque instant de sa vie par sa simple présence et son enseignement . Parfois pratiquer loin du Maître est difficile mais sur le site Antaiji on peut trouver une aide à travers les enseignements de Muho .

Depuis ma première expérience de pratique à Antaiji en 2007, j'ai essayé de m'appliquer à faire Zazen et à harmoniser ma condition de nonne avec ma vie sociale et ma vie de famille. Au début après ces trois mois passé à Antaiji en 2007 c'était un peu difficile, car la vie sociale occidentale m'était devenue un peu étrangère, mais peu à peu j'ai pu trouver un rythme et une harmonie dans ma vie et ma pratique. J'ai continué à entretenir une relation avec la sangha à Antaiji par le site internet que je consulte régulièrement et aussi par un échange sous forme question réponse lorsque cela était nécessaire pour ma pratique . En continuant à pratiquer à Paris dans plusieurs structure différente du Zen Soto. Quand j'ai appris en consultant le site de Antaiji que Muho venait en Europe en juillet 2008 . Je me suis immédiatement inscrite pour deux sesshins , celle de Schin op Gueul aux Pays Bas du 4 au 6 juillet , puis celle de Berlin au Buddhistische Gesellschaft du 18 au 20 juillet. Puis est venu s'ajouter une Conférence à Amiens au Dojo le 2 juillet au soir . Il y avait quelques autres conférences et sesshins , en Allemagne, en Suisse, en Italie.

C'était vraiment important que Muho puisse venir en europe car il a un Sangha un peu dispersée , mais bien présente en Europe et dans d'autre contrée du monde .

Il était très important pour la continuité de ma pratique de rencontrer le moine Abbé Muho une seconde fois, j'avais tellement reçu de cet enseignement à Antaiji .

Le 2 juillet après le travail j'ai pris un train pour Amiens , très heureuse de revoir le Maître responsable de la pratique à Antaiji. Ce jeune Maître qui donne tant à ceux qui souhaitent suivre son enseignement . Comme j'étais un peu en avance j'attendais patiemment au dojo . La conférence commençais à 20 h . Des gens commençaient à arriver , puis Hubert le moine qui a organisé cette conférence , et Muho .

J'étais inquiète car en juin 2007 j'avais quitté Antaiji avec un énorme KOAN .

Enfin les retrouvailles, c'était pour moi un grand cadeau du dharma , un simple gasshô et un échange de regard , pas besoin de beaucoup de mots, mais une tellement grande présence de sa part.. Muho a parlé de la pratique , de sa pratique, d'Antaiji . Des difficultés que l'on peut rencontrer dans la pratique . Il y a eu beaucoup de questions , beaucoup au sujet de la douleur en zazen après plusieurs heures voire plusieurs jours. A cela Muho a répondu qu'il faut abandonner , lâcher prise , embrasser la douleur complètement, s'identifier à elle, l'accepter complètement. Il a répondu à beaucoup de questions, les gens pratiquants ou non pratiquants étaient très à l'écoute.

Au fond de mon cœur après cette conférence je pensais ceci : " j'ai rencontré à Antaiji un moine enseignant merveilleux , être disciple n'est pas facile, mais peut être que pour la première fois ce jour là j'ai eu le sentiment d'être disciple ".

Deux jours plus tard je partais en train pour Schin op Gueul aux Pays Bas pour une sesshin de 2 jours . Arrivée à la gare du village, je marchais jusqu'à cette grande maison , le lieu de la sesshin.

Muho était présent avec Ester qui a organisé cette sesshin et les propriétaires du lieu . J'étais la première personne .Ester m'a accueillie et montré ma chambre en me disant que Muho avait décidé que je serai dans cette chambre N° 11. Je remarque une bible dans la table de nuit et aussi que personne ne partagera cette chambre avec moi . La présence de cette bible m' a fait penser que pratiquer la voie du bouddha c 'est embrasser la totalité .

Cette sesshin était hors normes , très occidentale, nous étions une trentaine de personnes . Nous mangions dans des assiettes, les repas étaient très copieux , et il y avait beaucoup de vaisselle. Au début c'était surprenant et complètement différent de ce que j'avais pratiqué avant , puis je me suis souvenue de la bible dans la table de nuit de cette chambre n°11, et je me suis dit, ici nous sommes en Europe avec de gens de culture occidentale.

Le soir dans la chambre , j'ai lu quelques passages de la bible qui se trouvait là en me demandant, ce que signifiait suivre l'enseignement du Bouddha .

Je remarquais que Muho était complètement en harmonie avec ces gens et qu'il enseignait en complète harmonie avec la culture occidentale . Puis j'ai trouvé que cela exerçait la patience, notamment la longueur des repas, puis l'abondance de vaisselle .

Il y a eu Samu dans le jardin et aux abords de la maison, beaucoup de travail a été fait pour éclaircir les lieux .

Ensuite Muho a dédicacé son livre " Zazen oder der Weg zum Glück "et d'autres traductions d'ouvrages de Kodo Sawaki .

Je souhaitais faire dédicacer une ouvrage de Muho pour l' offrir à l'Association Zen Internationale par l'intermédiaire de Raphaël Doko . L'ouvrage " An Dich " de Kodo Sawaki me semblait un ouvrage important aussi .

Muho offert un Teisho " shoji " puis s'en sont suivi des questions sur la pratique.

Véronique le Tenzo pour cette sesshin a fait une intervention remarquée avec un discours, et a offert à Muho une calligraphie de la part d'un de ses amis.

Avant de repartir pour Paris je voulais remercier Muho et lui dire au revoir .

Ce fut rapide et simple, gasshô.

C'était un bonheur d'avoir pu encore pratiquer près de l'enseignant Abbé Muhô que je souhaite à présent appeler Maître, à cause de la joie qu'il offre à tous ceux qui souhaitent suivre la pratique d'Antaiji .

Le 18 juillet au soir je prends l'avion pour Berlin ( premdière expérience Berlinoise) puis le bus et le métro . J'arrive au Buddhistische Geselleschaft vers 21 h 30. Nous sommes trois personne arrivées . La sesshin commence le lendemain matin à 9 heures. Un pratiquant propose de commencer zazen à 4 heures comme à Antaiji ce que nous faisons jusqu'à 7 heures .

Ensuite les autres pratiquants arrivent chacun s'installe dans le dojo et nous attendons l'arrivée de Muho.

Quand il arrive il cherche un endroit ou s'asseoir . puis zazen commence ; Je suis surprise car au dessus de ma tête au mur une image , un moine qui tient une bougie ou une lampe. Une pensée me vient à l'Esprit " Si seulement cela pouvait éclairer ma pratique " . Nous avons pratiqué tous ensemble zazen au même rythme qu'à Antaiji c'était simple silencieux et très concentré. Physiquement parfois un peu difficile . Muho a fait une remarque pendant kinhin car il y avait un peu trop d'écart entre certains pratiquants .

A la fin de la sesshin , je souhaitais présenter William à Muho , un autre français qui souhaitait suivre la pratique style Antaiji .

Ensuite j'ai demandé à Muho l'autorisation de revenir en 2009 pratiquer avec la Sangha , et suivre son enseignement .

Une anecdote :
Muho avait un bracelet avec des " têtes de mort " alors en riant alors que je mettais mes chaussures , je dis à Muho :

" c'est les têtes de tes disciples réduites, où est ma tête ? ".

Il a répondu par un grand " éclat de rire ".

Ensuite nous sommes allés, tous ensemble manger quelque chose à la pizzeria. .

William devait me raccompagner à l'aéroport en voiture, alors un simple gasshô et un grand merci à Muho puis nous sommes partis .

Cette expérience de pratique avec Muho en Europe m'a beaucoup aidée, car c'est pas toujours facile de continuer à pratiquer dans le style Antaiji, c'est à dire seulement zazen .

Je remercie cette merveilleuse pratique .

A bientôt en mars 2009 à Antaiji.

Kukai.

Merci beaucoup Muho

GASSHÖ

SANPAï


Switch to Japanese Switch to English Switch to German Switch to Spanish